Qui avec Patrick Modiano a fréquenté le collège de Thônes ?
Question d'origine :
Bonjour
Notre prix Nobel, Patrick Modiano, a fréquenté le collège de Thônes (Savoie) qu'il évoque régulièrement dans certains de ses ouvrages. Une autre personnalité (acteur, à confirmer) a également fréquenté ce collège.
Quelle est cette personnalité ?
En vous remerciant,
Laurent
Réponse du Guichet
Quelques personnalités ont fréquenté le collège de Thônes : la skieuse Tessa Worley, par exemple, ou l'écrivain-scénariste-réalisateur-acteur Philippe Pollet-Villard. L'acteur Yves Vincent, qui a tenu des seconds rôles dans de nombreux films populaires jusqu'aux années 1980, est né dans la commune, mais nous ne sommes pas sûrs qu'il ait fréquenté le collège.
Bonjour,
Célébrité et Nobel obligent, le passage de Patrick Modiano au collège Saint-Joseph de Thônes (Haute-Savoie) au début des années 1960 est régulièrement mis en avant, dans un article du Dauphiné libéré ou dans le Bulletin municipal de la Commune. L'écrivain lui-même a évoqué cette période dans son roman Villa triste :
Encore septembre, rentrée des classes, un dimanche soir. Les premiers jours au collège Saint-Joseph sont durs pour moi. Mais je m’y fais vite. Depuis quatre ans déjà, je fréquente les pensionnats. Mes camarades de Thônes sont pour la plupart d’origine paysanne et je les préfère aux voyous de Montcel… quelques heures de sortie une fois par mois et le car du dimanche soir me ramène au collège. Je l’attends au pied d’un grand arbre, du côté de la mairie de Veyrier-du-Lac… on passe devant le château de Menthon-saint-Bernard, le petit cimetière d’Alex et celui des héros du plateau des Glières.
Mais Modiano n'est pas l'ancien élève de Saint-Joseph à avoir fait parler de lui. Parmi les personnalités ayant été scolarisées au collège de Thônes, on compte la skieuse Tessa Worley, spécialiste de l'épreuve du slalom géant et double championne du monde. Un article de L'Équipe du 21 mars 2022, consultable sur Europresse avec votre abonnement BmL, dressait d'elle ce portrait :
[Tessa Worley] « La puce du Grand-Bo » , palmarès oblige, a offert le plus d'émotions à son village d'enfance, où elle vient poser ses valises dès qu'elle en a l'occasion. « C'est mon chez-moi, là où je me ressource, confie la championne. Ici tout le monde se dit bonjour, et quand j'y vais je suis une villageoise comme les autres, je retrouve les amis d'enfance. »
Ceux, notamment, qui ont côtoyé la petite fille discrète sur les bancs de l'école élémentaire. « Elle était très sage, on ne l'entendait pas », se souvient Benjamin Daviet. À l'époque, la famille Worley partageait son temps entre la Nouvelle-Zélande, sur les pistes du père australien, Steven, et le Grand-Bornand, où vit encore sa mère, Madeleine. « Elle arrivait dans la classe en novembre et repartait en mai, raconte Flora Farges, amie d'enfance, monitrice de ski dans la station. Mais il n'y avait pas besoin de lui faire rattraper les cours, elle était plutôt douée. Et elle avait beaucoup d'activités à côté. »
Sur les pistes d'alpin, où les élèves sont accueillis un après-midi par semaine, la jeune Tessa est assidue. « Elle venait pour l'ambiance, les copines, les anniversaires », note Lucien Perrissin, l'entraîneur des premiers schuss, présent à Méribel, hier. On est loin du portrait d'une jeune prodige. « Elle est petite, et sur les pistes dédiées aux enfants, elle était trop légère pour aller vite, poursuit le coach. Elle s'est détachée des autres vers 13-14 ans. Quand les pistes sont devenues plus difficiles, ses qualités techniques ont fait la différence. »
L'envie, aussi. « Elle n'était pas la meilleure au départ, mais elle avait la joie de pratiquer avec le sérieux nécessaire », résume Stéphane Deloche. La scolarité se poursuit au collège de Thônes, à une dizaine de kilomètres sur la route d'Annecy, au lycée du Mont-Blanc à Chamonix, puis à Albertville, où se concentre le plus haut niveau.
L'article Wikipédia consacré à Thônes cite également ces "personnalités liées à la commune" :
- Jean-Jacques Rousseau, de passage à Thônes en 1730.
- Nicolas Girod, natif de Cluses (1751), mais sa famille s'établit ensuite à Thônes, 6e maire de La Nouvelle-Orléans en Louisiane, aux États-Unis.
- Marguerite Frichelet-Avet (1756-1793), native, fusillée par les troupes révolutionnaires françaises à Annecy. Une rue de sa ville natale porte son nom, au pied de la butte du calvaire.
- Joseph Chatron, natif en 1805, entreprit des études de médecine à Turin. C'est là qu'il prit connaissance de la nouvelle théorie de Samuel Hahnemann, découvreur de l'homéopathie. Devenu médecin en 1836, il se rend l'année suivante à Paris pour voir Hahnemann. Ce dernier le choisit comme élève, disciple puis successeur. Il exerce son art à Thônes, Paris et Chambéry. Il décède à Talloires en 1876 et est inhumé au cimetière de Thônes. Un modeste passage traboule de sa ville natale porte son nom et fait communiquer le 16 de la rue des Clefs avec la rue de la Voûte.
- Joseph Avet (1811-1871). natif, fait fortune à La Nouvelle-Orléans grâce au commerce. Revenu s'établir à Thônes, il fait bénéficier ses concitoyens de ses largesses, autant de son vivant qu'après sa mort, puisqu'il lègue ses biens à la commune. Son "château" abrite actuellement la maison de retraite et l'école maternelle qu'il a fait construire rue Blanche (l'asile Avet) accueille le musée et la bibliothèque municipale. La ville lui fait ériger en 1879 une statue, située sur la place baptisée à son nom : la place Avet (anciennement place du Carroz).
- Marie Suize ( à Thônes - † dans la région de Jackson (Californie)), alias Marie Pantalon, chercheuse d'or en Californie où elle obtiendra l’autorisation officielle de porter le pantalon ;
- Aimé Constantin ( à Thônes - † à Annecy), érudit savoyard spécialisé dans l’étude du patois. Il n’oublie jamais sa ville natale et lui accorde une place de choix dans ses travaux notamment avec la préparation du premier dictionnaire de patois. Il est aussi un bienfaiteur de la ville, à laquelle il donne en 1896 une rente annuelle de 1 100 francs pour l'hospice ; une promenade le long du Fier porte son nom.
- Aimé Vaschy ( à Thônes - † à Tournon-sur-Rhône), ingénieur et mathématicien. Il entre à l'École polytechnique en 1875 et y revient plus tard comme répétiteur du cours de physique et examinateur au concours d'entrée. Sorti dans les Télégraphes, il se livre presque immédiatement à des travaux scientifiques en résolvant les problèmes posés par la propagation de l'électricité, et démontre le rôle de la self-induction dans la transmission du courant par lignes téléphoniques ; il est l'auteur du théorème de Vaschy-Buckingham, un des théorèmes de base de l'analyse dimensionnelle. Une rue de Thônes porte son nom, près de sa maison natale, face à la place du vieux collège.
- Colonel Yves Godard (1911 -1975), militaire engagé contre l'abandon de l'Algérie française, inhumé au cimetière de Thônes.
- Yves Vincent, acteur, natif en 1921.
- Jean Dufournet (1933-2012), natif, universitaire spécialiste de la littérature du Moyen Âge, vice-président de la Sorbonne, il a publié quelque 70 ouvrages et 300 articles scientifiques.
- Aimé Jacquet (1941), footballeur, entraîneur puis sélectionneur de l'équipe de France de football, citoyen d'honneur de la ville de Thônes ou il possède un chalet de montagne.
- Philippe Pollet-Villard (1960), comédien, écrivain et réalisateur.
- Régine Cavagnoud, natif en 1970, skieuse.
- Alexandre Jous, joueur de cor
Parmi celles-ci, l'écrivain, cinéaste et acteur Philippe Pollet-Villard aurait été scolarisé à Saint-Joseph. L'acteur Yves Vincent (1921-2016), ayant notamment joué dans Hibernatus aux côtés de Louis de Funès, est né à Thônes, mais nous ne savons pas s'il y est allé au collège.
Nous avons enfin contacté L’Amicale des Anciens du Collège et Lycée Saint Joseph de Thônes pour lui demander conseil. Nous vous informerons d'une éventuelle réponse.
Bonne journée.