Peut-on travailler et se former en post-formation en médecine en Europe ?
Question d'origine :
Bonjour
Je souhaiterais savoir si je peux avoir une autorisation d'exercice et se former en médecine en EUROPE tout en travaillant faire post-formation ?
Dans l'attente d'une réponse
Merci
Bonne Journée
Réponse du Guichet
En France, les étudiants, internes en médecine, peuvent exercer sous la responsabilité d'un médecin sénior. Les médecins inscrits au Tableau peuvent se former tout au long de leur carrière dans le cadre du développement professionnel continu. Il leur est également possible d'acquérir une surspécialité en préparant une option ou une formation spécialisée transversale, permettant un exercice complémentaire dans la spécialité d’origine, d’une part, ou d’acquérir un second diplôme d’études spécialisées, ouvrant droit à l’exercice d’une nouvelle spécialité, d’autre part.
Bonjour,
Vous nous avez adressé une question similaire il y a quelques jours : Puis-je subordonner une autorisation d'exercice de la médecine et faire une formation ? qui indiquait que "Seul l'interne en médecine est autorisé à exercer la médecine sous la responsabilité du praticien dont il relève."
Par ailleurs, votre question n'est pas très précise ; nous ne sommes pas certains de bien la comprendre. Qu'entendez-vous par "post-formation" ? Les formations en médecine étant différentes dans chaque pays européen, il conviendrait d'être plus précis et de nous dire dans quel pays vous souhaitez exercer et de quel pays vous êtes originaire (européen ou non).
Nous ne pouvons que vous conseiller de relire la réponse du département Société citée plus haut et vous orienter vers d'autres sites en complément :
- Conditions d'exercice de la Médecine en France
- Procédure d’autorisation d’exercice pour les médecins à diplôme hors union européenne
En France, les étudiants en médecine sont autorisés à exercer sous certaines conditions :
En tant qu’étudiant en médecine (interne ou docteur junior inscrit sur le tableau spécial des docteurs juniors), vous pouvez être autorisé à exercer la médecine :
- soit à titre de remplaçant d’un médecin, exerçant à titre libéral ou salarié (au sein d'un établissement de santé ou d'une structure de soins) ;
- soit comme adjoint d’un médecin exerçant à titre libéral, dans des conditions liées à une offre de soins insuffisante ou à un afflux saisonnier ou exceptionnel de population (voir la page dédiée à l’adjuvat).
Les conditions légales du remplacement
L’article L.4131-2 du code de la santé publique précise quelles sont les conditions légales pour qu’un étudiant en médecine puisse remplacer un médecin :- avoir suivi et validé la totalité du deuxième cycle des études médicales en France ou titulaire d’un titre sanctionnant une formation médicale de base équivalente, délivré par un Etat membre de l’Union européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen.
- avoir validé au titre du troisième cycle des études médicales en France un nombre de semestres déterminé, en fonction de la spécialité suivie, fixé par décret et listés sous ce lien.Attention : un étudiant en médecine (interne ou docteur junior) ne peut être autorisé à effectuer des remplacements que dans la spécialité correspondant au DES ou au DESC qu’il poursuit, et le cas échéant, à son option.
Pour effectuer un remplacement, l’étudiant en médecine doit d’abord obtenir une licence de remplacement auprès du conseil départemental de l’Ordre des médecins.
Le médecin remplacé doit demander l’autorisation à son Conseil départemental de se faire remplacer par un étudiant en médecine.
L’étudiant remplaçant exerce en lieu et place du médecin remplacé. Par conséquent, il utilise ses documents (ordonnances, certificats, feuilles d’assurance maladie pré identifiées...) qu'il biffera en indiquant sa qualité de remplaçant ainsi que son nom et son prénom.
Durant le remplacement ou l'adjuvat dûment autorisé, l'étudiant en médecine relève de la juridiction disciplinaire de l'Ordre des médecins.
source : L'interne ou le docteur junior remplaçant / Conseil national de l‘Ordre des médecins
Les médecins peuvent aussi suivre des formations dans le cadre du développement professionnel continu :
Le Développement Professionnel Continu (DPC) est un dispositif de formation continue instauré par la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) du 21 juillet 2009. Il a ensuite été aménagé par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Le DPC s’adresse à tous les professionnels de santé, dont les médecins.
Le DPC est un outil d’actualisation et de mise à jour des connaissances et des compétences des médecins. Son concept s’inspire du « Continuing Professional Development » (CPD) qui existe en Europe pour les praticiens. Il réunit deux méthodes de formation : la formation continue et l’évaluation des pratiques professionnelles. La procédure comporte une identification des besoins, une formation adaptée à ces besoins et une évaluation de l’impact sur ses pratiques professionnelles.
L’organisation du DPC s’appuie, d’une part, sur l’Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) qui est une structure étatique et, d’autre part, sur les professions avec les Conseils nationaux professionnels (CNP).
source : Se former tout au long de sa carrière / Conseil national de l‘Ordre des médecins
Les médecins en exercice peuvent également choisir de changer de spécialité et suivre une formation correspondante :
La possibilité pour un médecin en exercice de changer de spécialité ou d’évoluer dans son exercice professionnel, notamment dans le cadre d’une deuxième partie de carrière, a été renforcée par la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé et reprise par les accords du Ségur de la Santé.
À compter de la rentrée universitaire 2023, les médecins en exercice, sous conditions, pourront candidater au troisième cycle des études de médecine, avec l’opportunité d’acquérir une surspécialité en préparant une option ou une formation spécialisée transversale, permettant un exercice complémentaire dans la spécialité d’origine, d’une part, ou d’acquérir un second diplôme d’études spécialisées, ouvrant droit à l’exercice d’une nouvelle spécialité, d’autre part.
Nous vous laissons consulter cette FAQ pour en savoir plus : Accès au 3ème cycle des études de médecine pour les praticiens en exercice : ce qu’il faut retenir
Pour plus d'information, nous vous conseillons de vous adresser à votre ARS (Agence régionale de santé) ou au Conseil national de l‘Ordre des médecins, organismes qui seront plus à même de répondre à vos questions.
Bonne journée.