Question d'origine :
En promenade à la Croix-Rousse, j'ai découvert le jardin "Le Clos Carret", 38 rue de Cuire, à l'angle de la rue Calas, créé à l'emplacement d'une ancienne usine. Serait-il possible de savoir de quelle usine il s'agit ? Il y a de grosses chaussures, en plâtre ou autre matériau, en décoration sur des colonnes qui font penser qu'il y avait peut-être une fabrication de chaussures... est-ce plausible ?
Merci pour votre aide.
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 10/01/2012 à 15h02
Bonjour,
D’après les annuaires Henry et Fournier consultés pour les années 1921, 1933, 1949, 1958, ca 1970 :
L’immeuble sis au 38 rue de Cuire semble être un banal immeuble de logements.
L’intersection des rues Calas et Cuire concerne les numéros 42 et 44 de cette dernière.
Au 44 se trouve un immeuble de logements.
Une entreprise unique occupe le numéro 42 pendant toute la période consultée : il s’agit de la société Combet : d’abord lavoir (année 1921, 1933), elle est ensuite identifiée comme blanchisserie dans les éditions postérieures consultées.
A partir de 1960 est également mentionnée à la même adresse le « Stade Edouard Charret » sans qu’il soit bien clair s’il s’agit d’un stade partageant l’adresse avec l’entreprise Combet.
Au numéro 50 de la rue est indiquée une usine : les « Tissages du Griffon », fabrique de soie Rosset en 1958, puis Pirat et Cie, soierie, pour les années consultées ensuite.
Il est fort possible que l’usine à laquelle vous faites allusion dans votre question soit donc la blanchisserie industrielle Combet détruite en 2000 et qui avec sa haute cheminée pouvait évoquer une usine : vous trouverez des informations et des photos de cette entreprise sur le site de l’inventaire de la ville de Lyon : Le site sera démoli fin 2000, pour des logements et garages souterrains. Le site est localisé rue de Cuire à l'angle de la rue Calas.
L’entreprise Ilex s’est chargée de l’aménagement du parc en 2001-2003 ; mais c’est un artiste, Jean-François Gavoty, qui créa les décorations à l’intérieur du parc : à propos des sculptures de chaussures montées sur console le long des murs, on peut lire sur son site :
Ces souliers curieux sont modelés puis moulés. J'avais confié le tirage en polyuréthane à J.P. Truschel. Par la suite je les ai assemblés et patinés. Leur taille varie de 40 à 55 cm (longueur des semelles). L'ensemble, console et souliers est assez léger.
La façade Nord (ci-dessous à gauche) qui borde le jardin nous a d'abord fait plutôt peur à la première visite...D'autant que l'état d'esprit du maître d'ouvrage (Ville de Lyon, DETU, sous l'impulsion de Henri Chabert) était de faire des lieux raffinés avec des budgets raisonnables.
Je crois que la violence de cette façade m'a encouragé à considérer en priorité les limites du clos.
Sur la façade symétrique au sud (photo de droite), le problème se répète mais elle est moins borgne.
Les souliers curieux semblent jouer leur rôle de lien, appartenant physiquement aux immeubles, mais nous regardant dans le clos.
Il ne semble pas y avoir de rapport entre ces souliers et l’occupation antérieure du site.
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