Question d'origine :
Bonjour,
Quelle est la différence entre dharani et mantra? Le mot dharani est-il plus ancien par rapport au mot mantra? Sont-ils synonymes?
Merci beaucoup
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 05/01/2015 à 14h05
Bonjour,
Le site BuddhaLine, un des plus grands portails du bouddhisme en français, définit rapidement les dharanis comme des "formules magiques". La récitation de ces formules seraient une des pratiques du courant bouddhique tibétain :
"Le vajrayana (Le véhicule du diamant), le bouddhisme ésotérique du Tibet : C’est le bouddhisme dont la pratique principale est centrée sur les Dhâranis (formules magiques), les mudrâs (signes magiques), les mandâras (prières magiques) et sur le culte du bodhisattva Avalokitesvara, manifesté au Tibet sous forme masculine, nommé Tchenresig."
La récitation est une "84.000 méthodes correspondantes à 84.000 types de caractères humains" enseignées par Bouddha pour devenir un Bouddha.
("Pour comprendre le bouddhisme en quelques points")
La récitation (de mantras, de dhâranis ou du nom de Dieu) fait partie du yoga de la parole et contribue à la concentration.
« Les mantras, formules sacrées à usage liturgique, rituel, spirituel ou magique, jouent un rôle essentiel dans la tradition socio-religieuse indienne [...]. Les formes et usages des mantras sont très variés : le nombre en est immense.
On pourrait définir les mantras, dans leur usage le plus général, comme des formules, syllabes ou sons, isolés ou groupés, pourvus ou dépourvus de sens littéral, qui représentent, ou plus exactement qui sont la forme phonique, la plus haute et la plus puissante, des divinités […].
Il y a lieu de distinguer les mantras du védisme, ceux de l’hindouisme et ceux du bouddhisme […]. Le fait que le bouddhisme tantrique soit souvent nommé mantrãyana – Véhicule des Formules – montre l’importance qu’y ont les mantras. »
« Comme dans l’hindouisme, l’ésotérisme syllabique, avec les bīja (nommés ici dhãranī, « porteuses »), y a une place marquante. Les dhãranī résument et rassemblent en elles l’essence de la sagesse bouddhique. »
(Dictionnaire du bouddhisme)
Cette réponse tendrait à assimiler les dharani aux bija, c’est-à-dire aux « syllabes-germes » (« qui constituent le fondement et le noyau de tous les mantras ») ; tandis que cette mention dans le Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme assimilerait le dharani à un mantra long :
« Nombreux sont les sutra du Mahayana qui comportent mantra ou dharani (TIB. gzungs-sngags, mantras longs). Cette dernière définition est confirmée par l’article Dharani de Wikipédia, qui donne la définition de Philip Kapleau, dans Question zen, équivalent à un hymne « Une dhāraṇī est un mantra étendu, une séquence rythmique de sons qui exprime, à travers ses vibrations spirituelles uniques, la vérité essentielle transcendant toute dualité. »
Voir aussi :
Mantra yoga, une précedente réponse du Guichet et sa bibliographie
Signets de la BnF sur le bouddhisme (webographie)
Bonne journée.
Le site BuddhaLine, un des plus grands portails du bouddhisme en français, définit rapidement les dharanis comme des "formules magiques". La récitation de ces formules seraient une des pratiques du courant bouddhique tibétain :
"Le vajrayana (Le véhicule du diamant), le bouddhisme ésotérique du Tibet : C’est le bouddhisme dont la pratique principale est centrée sur les Dhâranis (formules magiques), les mudrâs (signes magiques), les mandâras (prières magiques) et sur le culte du bodhisattva Avalokitesvara, manifesté au Tibet sous forme masculine, nommé Tchenresig."
La récitation est une "84.000 méthodes correspondantes à 84.000 types de caractères humains" enseignées par Bouddha pour devenir un Bouddha.
("Pour comprendre le bouddhisme en quelques points")
La récitation (de mantras, de dhâranis ou du nom de Dieu) fait partie du yoga de la parole et contribue à la concentration.
« Les mantras, formules sacrées à usage liturgique, rituel, spirituel ou magique, jouent un rôle essentiel dans la tradition socio-religieuse indienne [...]. Les formes et usages des mantras sont très variés : le nombre en est immense.
On pourrait définir les mantras, dans leur usage le plus général, comme des formules, syllabes ou sons, isolés ou groupés, pourvus ou dépourvus de sens littéral, qui représentent, ou plus exactement qui sont la forme phonique, la plus haute et la plus puissante, des divinités […].
Il y a lieu de distinguer les mantras du védisme, ceux de l’hindouisme et ceux du bouddhisme […]. Le fait que le bouddhisme tantrique soit souvent nommé mantrãyana – Véhicule des Formules – montre l’importance qu’y ont les mantras. »
« Comme dans l’hindouisme, l’ésotérisme syllabique, avec les bīja (nommés ici dhãranī, « porteuses »), y a une place marquante. Les dhãranī résument et rassemblent en elles l’essence de la sagesse bouddhique. »
(Dictionnaire du bouddhisme)
Cette réponse tendrait à assimiler les dharani aux bija, c’est-à-dire aux « syllabes-germes » (« qui constituent le fondement et le noyau de tous les mantras ») ; tandis que cette mention dans le Dictionnaire encyclopédique du bouddhisme assimilerait le dharani à un mantra long :
« Nombreux sont les sutra du Mahayana qui comportent mantra ou dharani (TIB. gzungs-sngags, mantras longs). Cette dernière définition est confirmée par l’article Dharani de Wikipédia, qui donne la définition de Philip Kapleau, dans Question zen, équivalent à un hymne « Une dhāraṇī est un mantra étendu, une séquence rythmique de sons qui exprime, à travers ses vibrations spirituelles uniques, la vérité essentielle transcendant toute dualité. »
Mantra yoga, une précedente réponse du Guichet et sa bibliographie
Signets de la BnF sur le bouddhisme (webographie)
Bonne journée.
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