Question d'origine :
Bonjour,
Qu'este ce qu'un exorcisme?
En quoi consiste le rituel, existe-t'il un "manuel"? un mode opératoire?
Chaque diocèse est doté d'un prêtre "habilité" ou formé à cet usage, je crois.
En quoi consiste cette formation?
Ne prenez pas peur lors de vos recherches....
Merci de votre réponse!
Réponse du Guichet
bml_civ
- Département : Civilisation
Le 25/05/2016 à 09h09
Bonjour,
Le Petit larousse définit l’exorcisme comme « une pratique religieuse ayant pour but de chasser le démon qui a pris possession de quelqu’un. Prière par laquelle on exorcise quelqu’un ou quelque chose. Au sens littéraire : ce qui chasse une angoisse, une douleur morale qui hante quelqu’un. »
Définition sur Wikipédia, article Exorcisme :
L’exorcisme est un rituel religieux destiné à expulser une entité spirituelle maléfique qui se serait emparée d'un être animé (humain ou animal) et, plus rarement, inanimé (objet). On peut appeler cela un démon.
Il sera institutionnalisé dans le christianisme catholique, particulièrement au Moyen Âge, ou luthérien, et il continue à être pratiqué à l'heure actuelle, soit au niveau symbolique et sacramentel (baptême), soit au niveau pratique (prêtres exorcistes)
Le mot vient du latin ecclésiastique « exorcisare » dont les origines remontent au grec « exorkisein ». La racine « horkos » signifiant conjuration : autrement dit jurer au nom de, parler au nom de, au nom d’une puissance supérieure. L’exorcisme fait donc appel à un Allié pour qu’il confère son aide supérieure et est ainsi réservé aux membres de l’église.
L’exorcisme se fait lors d’un Rituel :
C’est une prière, inscrite dans le Rituel officiel de l’Eglise catholique qui demande à Dieu de délivrer des esprits mauvais les personnes que l’exorciste juge sous l’emprise du démon.
Ce Rituel a été promulgué en 1614 sous Paul V et réformé en 1998, publié en latin en 1999 et traduit en français en 2006. Jean Paul II en le réformant, a voulu rendre ce ministère plus efficace en lui adjoignant les apports de la psychiatrie et de la psychanalyse.
Le but des prières est de permettre à la personne de se sentir pleinement déliée des fausses croyances dans lesquelles elle s’est enfermée.
Voici une description du livre de prière tiré du site de La Vie (Cette page contient aussi la traduction de la prière du rituel de 2006 diffusée aux évêques et aux exorcistes patentés) :
« C'est un élégant livre à la couverture en simili cuir rouge. Son titre s'inscrit en lettres d'or : De exorcismis et supplicationibus quibusdam (Des exorcismes et des prières qui s'y rapportent) »
« Ce nouveau rituel est moins théâtral que celui de 1614 : il réduit les injonctions à Satan, mais augmente les prières s'adressant à Dieu, au grand dam des traditionalistes, qui le trouvent moins efficace. L'Église exige de ne procéder à l'exorcisme qu'en cas de certitude de possession – dont les signes peuvent être: «parler ou comprendre des langues inconnues, découvrir des choses éloignées ou cachées, démontrer une force physique supérieure à la normale, l'aversion véhémente envers Dieu, la Vierge, les saints, la parole de Dieu, les images sacrées.
Il commence par une prière, puis la bénédiction de l'eau et l'aspersion du possédé. Il se poursuit par la litanie des saints, la récitation de psaumes, la lecture de l'Évangile.
Ce nouveau texte met fin à la distinction de jadis entre «grand exorcisme» – le rituel qui insère les interpellations à Satan – et le «petit exorcisme» – qui n'en comporte pas, et que l'on appelle aujourd'hui « prière de délivrance »
Henri Amet (prêtre exorciste) décrit le Rituel de l’exorcisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, loin des images spectaculaires que nous pouvons avoir de ce dernier sur La Croix en ligne : C’est une prière très ancienne, un rite officiel de l’Eglise
Ce Rituel est réalisé par des exorcistes :
D’après le droit qui régit l’Eglise catholique (droit canonique) l’exorciste est toujours un prêtre, de préférence un homme d’expérience et de sagesse spirituelle nommé par l’évêque. La transmission du ministère d’exorciste se fait en général de manière informelle d’un prêtre à un autre. Des formations avec des spécialistes, dont des psychologues, sont aussi prévues à l’échelle des diocèses.
Selon le père Henri Amet exorciste au diocèse de Lyon de 1997 à 2006 :
« On ne choisit pas d’être exorciste, on ne brigue pas le poste, on est nommé et on essaie de se former par des lectures, par des conseils de collègues, par des sessions ou colloques groupant des exorcistes et éventuellement des psychiatres »
Faut-il avoir peur du diable ? témoignage d’un exorciste, Henri Amet, 2009.
Il y a aujourd’hui 120 prêtres exorcistes (1 ou 2 par diocèse).
Ces derniers ont constitué une équipe de religieux ou de laïcs pour recevoir les «consultants» ( terme employé pour désigner ceux qui demandent à consulter un prêtre exorciste).
« Leur mission: rassurer, écouter, mais aussi redonner confiance en soi. Et, bien sûr, disqualifier le diable au profit de Dieu.
Le tout sans stratagème, sans recourir à de quelconques poupées envoûtées ou mèches de cheveux. Car, qu'on se le dise, les «grands exorcismes», tels que celui récemment mis en scène dans le long métrage L'Exorcisme d'Emily Rose, et dont le but est de chasser le diable du corps, sont rares. Ils ne peuvent d'ailleurs être entrepris qu'après l'accord de l'évêque et à la suite de l'expertise d'un psychiatre requis pour s'assurer que la pseudo-possession n'est pas une maladie relevant de la psychiatrie. «Il faut éviter de voir le diable partout sans pour autant se dire qu'il n'existe pas», avance prudemment le père Amet »
La chasse aux démons, interview du père Henri Amet sur l’Express en ligne.
Voir aussi ce témoignage sur le Nouvel Observateur : Je suis prêtre exorciste …
Bonnes lectures !
Le Petit larousse définit l’exorcisme comme « une pratique religieuse ayant pour but de chasser le démon qui a pris possession de quelqu’un. Prière par laquelle on exorcise quelqu’un ou quelque chose. Au sens littéraire : ce qui chasse une angoisse, une douleur morale qui hante quelqu’un. »
Définition sur Wikipédia, article Exorcisme :
L’exorcisme est un rituel religieux destiné à expulser une entité spirituelle maléfique qui se serait emparée d'un être animé (humain ou animal) et, plus rarement, inanimé (objet). On peut appeler cela un démon.
Il sera institutionnalisé dans le christianisme catholique, particulièrement au Moyen Âge, ou luthérien, et il continue à être pratiqué à l'heure actuelle, soit au niveau symbolique et sacramentel (baptême), soit au niveau pratique (prêtres exorcistes)
Le mot vient du latin ecclésiastique « exorcisare » dont les origines remontent au grec « exorkisein ». La racine « horkos » signifiant conjuration : autrement dit jurer au nom de, parler au nom de, au nom d’une puissance supérieure. L’exorcisme fait donc appel à un Allié pour qu’il confère son aide supérieure et est ainsi réservé aux membres de l’église.
L’exorcisme se fait lors d’un Rituel :
C’est une prière, inscrite dans le Rituel officiel de l’Eglise catholique qui demande à Dieu de délivrer des esprits mauvais les personnes que l’exorciste juge sous l’emprise du démon.
Ce Rituel a été promulgué en 1614 sous Paul V et réformé en 1998, publié en latin en 1999 et traduit en français en 2006. Jean Paul II en le réformant, a voulu rendre ce ministère plus efficace en lui adjoignant les apports de la psychiatrie et de la psychanalyse.
Le but des prières est de permettre à la personne de se sentir pleinement déliée des fausses croyances dans lesquelles elle s’est enfermée.
Voici une description du livre de prière tiré du site de La Vie (Cette page contient aussi la traduction de la prière du rituel de 2006 diffusée aux évêques et aux exorcistes patentés) :
« C'est un élégant livre à la couverture en simili cuir rouge. Son titre s'inscrit en lettres d'or : De exorcismis et supplicationibus quibusdam (Des exorcismes et des prières qui s'y rapportent) »
« Ce nouveau rituel est moins théâtral que celui de 1614 : il réduit les injonctions à Satan, mais augmente les prières s'adressant à Dieu, au grand dam des traditionalistes, qui le trouvent moins efficace. L'Église exige de ne procéder à l'exorcisme qu'en cas de certitude de possession – dont les signes peuvent être: «parler ou comprendre des langues inconnues, découvrir des choses éloignées ou cachées, démontrer une force physique supérieure à la normale, l'aversion véhémente envers Dieu, la Vierge, les saints, la parole de Dieu, les images sacrées.
Il commence par une prière, puis la bénédiction de l'eau et l'aspersion du possédé. Il se poursuit par la litanie des saints, la récitation de psaumes, la lecture de l'Évangile.
Ce nouveau texte met fin à la distinction de jadis entre «grand exorcisme» – le rituel qui insère les interpellations à Satan – et le «petit exorcisme» – qui n'en comporte pas, et que l'on appelle aujourd'hui « prière de délivrance »
Henri Amet (prêtre exorciste) décrit le Rituel de l’exorcisme tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, loin des images spectaculaires que nous pouvons avoir de ce dernier sur La Croix en ligne : C’est une prière très ancienne, un rite officiel de l’Eglise
Ce Rituel est réalisé par des exorcistes :
D’après le droit qui régit l’Eglise catholique (droit canonique) l’exorciste est toujours un prêtre, de préférence un homme d’expérience et de sagesse spirituelle nommé par l’évêque. La transmission du ministère d’exorciste se fait en général de manière informelle d’un prêtre à un autre. Des formations avec des spécialistes, dont des psychologues, sont aussi prévues à l’échelle des diocèses.
Selon le père Henri Amet exorciste au diocèse de Lyon de 1997 à 2006 :
« On ne choisit pas d’être exorciste, on ne brigue pas le poste, on est nommé et on essaie de se former par des lectures, par des conseils de collègues, par des sessions ou colloques groupant des exorcistes et éventuellement des psychiatres »
Faut-il avoir peur du diable ? témoignage d’un exorciste, Henri Amet, 2009.
Il y a aujourd’hui 120 prêtres exorcistes (1 ou 2 par diocèse).
Ces derniers ont constitué une équipe de religieux ou de laïcs pour recevoir les «consultants» ( terme employé pour désigner ceux qui demandent à consulter un prêtre exorciste).
« Leur mission: rassurer, écouter, mais aussi redonner confiance en soi. Et, bien sûr, disqualifier le diable au profit de Dieu.
Le tout sans stratagème, sans recourir à de quelconques poupées envoûtées ou mèches de cheveux. Car, qu'on se le dise, les «grands exorcismes», tels que celui récemment mis en scène dans le long métrage L'Exorcisme d'Emily Rose, et dont le but est de chasser le diable du corps, sont rares. Ils ne peuvent d'ailleurs être entrepris qu'après l'accord de l'évêque et à la suite de l'expertise d'un psychiatre requis pour s'assurer que la pseudo-possession n'est pas une maladie relevant de la psychiatrie. «Il faut éviter de voir le diable partout sans pour autant se dire qu'il n'existe pas», avance prudemment le père Amet »
La chasse aux démons, interview du père Henri Amet sur l’Express en ligne.
Voir aussi ce témoignage sur le Nouvel Observateur : Je suis prêtre exorciste …
Bonnes lectures !
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