Question d'origine :
Bonsoir.
Je vous pose ce soir une question de langue française.
Je me demande quel pronom relatif il faut utiliser dans la phrase suivante : les journalistes auxquels s'est adressé notre Président ont été impitoyables.
C'est approximativement ce que j'ai entendu aujourd'hui à l'antenne d'une radio nationale d'information. Si j'avais dû énoncer la même idée, j'aurais remplacé "auxquels" par "à qui". Mais je ne suis pas certain d'avoir raison. Les deux formules sont-elles acceptables ?
Mes derniers cours de grammaire remontent à un temps que les moins de cinquante ans ne peuvent pas connaître ... aussi, je m'en remets à votre savoir.
Je vous remercie par avance pour votre réponse.
Ludo
Réponse du Guichet
gds_se
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 15/10/2016 à 13h35
Bonjour
Il semble que les deux formules soient acceptables :
« Emploi des pronoms relatifs composés
C’est bien l’homme auquel je pense (à + lequel)
La femme de laquelle on dit tant de bien habite cette maison.
C’est la voiture avec laquelle il a gagné.
On ne peut remplacer « lequel » par « qui » que dans les deux premiers exemples :
L’homme à qui je pense.
La femme de qui on dit tant de bien.
Cela tient au fait que « qui » ne peut remplacer « lequel » après une préposition que si l’antécédent est une personne. »
La grammaire pour tous / Bescherelle
Dans l’usage, « qui » est utilisé quand l’antécédent est une personne, voire une chose personnifiée ; alors que « lequel » s’utilise quand l’antécédent est une chose inanimée. Toutefois, les deux formules se concurrencent et sont permises – l’emploi de « qui » marquant un usage plus soutenu :
" 714. Qui représentant, comme complément
« Qui », comme représentant et complément, est toujours introduit par une préposition. […]
a) Dans l’usage ordinaire, il s’applique à des personnes. […]
« Qui » est parfois concurrencé par « lequel », parfois obligatoire (§ 720,b), et « de qui » par « dont » (§ 722, b)
b) Beaucoup de grammairiens admettent que « qui » soit employé pour les choses personnifiés, parfois aussi à propos des animaux (surtout des animaux domestiques, souvent considérés presque comme des personnes). […]
720. Lequel complément prépositionnel
[…]
a) Le plus souvent, l’antécédent est un nom inanimé (ou un nom d’animal). […]
La langue littéraire utilise parfois « quoi » (§ 719,b) et même « qui », plus fréquent quand il s’agit d’animaux (§ 714, b). […]
b) L’antécédent peut être un nom ou un pronom désignant des personnes. […]
Quand il s’agit de personnes, l’usage soigné préfère « qui » (§ 714,a). Cependant celui-ci ne s’emploie pas après « parmi », pour raison d’euphonie, dit-on souvent. "
Le bon usage : grammaire française / Maurice Grévisse et André Goosse
Bonne journée
Il semble que les deux formules soient acceptables :
«
C’est bien l’homme auquel je pense (à + lequel)
La femme de laquelle on dit tant de bien habite cette maison.
C’est la voiture avec laquelle il a gagné.
On ne peut remplacer « lequel » par « qui » que dans les deux premiers exemples :
L’homme à qui je pense.
La femme de qui on dit tant de bien.
Cela tient au fait que « qui » ne peut remplacer « lequel » après une préposition que si l’antécédent est une personne. »
La grammaire pour tous / Bescherelle
Dans l’usage, « qui » est utilisé quand l’antécédent est une personne, voire une chose personnifiée ; alors que « lequel » s’utilise quand l’antécédent est une chose inanimée. Toutefois, les deux formules se concurrencent et sont permises – l’emploi de « qui » marquant un usage plus soutenu :
"
« Qui », comme représentant et complément, est toujours introduit par une préposition. […]
a) Dans l’usage ordinaire, il s’applique à des personnes. […]
« Qui » est parfois concurrencé par « lequel », parfois obligatoire (§ 720,b), et « de qui » par « dont » (§ 722, b)
b) Beaucoup de grammairiens admettent que « qui » soit employé pour les choses personnifiés, parfois aussi à propos des animaux (surtout des animaux domestiques, souvent considérés presque comme des personnes). […]
[…]
a) Le plus souvent, l’antécédent est un nom inanimé (ou un nom d’animal). […]
La langue littéraire utilise parfois « quoi » (§ 719,b) et même « qui », plus fréquent quand il s’agit d’animaux (§ 714, b). […]
b) L’antécédent peut être un nom ou un pronom désignant des personnes. […]
Quand il s’agit de personnes, l’usage soigné préfère « qui » (§ 714,a). Cependant celui-ci ne s’emploie pas après « parmi », pour raison d’euphonie, dit-on souvent. "
Le bon usage : grammaire française / Maurice Grévisse et André Goosse
Bonne journée
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