Question d'origine :
Bonjour ! J'aimerais savoir si nos ex "illuminations" du 8 décembre ont été transformées en Fête des Lumières par Michel Noir ou Raymond Barre, les avis différant sur le sujet. Merci à l'avance pour votre réponse.
Réponse du Guichet
gds_ctp
- Département : Equipe du Guichet du Savoir
Le 24/03/2021 à 15h49
Bonjour,
Selon le mémoire de Loréline Goudard, "La fête du 8 décembre à Lyon : nouveau marqueur d’enjeux d’une métropole[1999-2006]" (soutenu le 5 septembre 2007 à l'université Lyon 2 et consultable sur sciencespo-lyon.fr, l'appellation officielle de la manifestation a changé plusieurs fois de nom depuis la fin des années 1980, où les institutions municipales commencent
"[...] après l’essoufflement d’une fête quelque peu abandonnée par les pouvoirs,il a fallu attendre 1989 et l’arrivée à la mairie de Michel Noir qui a bien saisi l’intérêt que pouvait revêtir la réhabilitation de cette célébration qui avait été tant porteuse de sens dans le passé.C’est ainsi que se met en place une véritable politique du 8 décembre avec la création d’un logo, d’une désignation nationalement et internationalement identifiable, aisément traduisible : la fête du 8 décembre plus communément appelée «Fête des illuminations » va devenir sous Raymond Barre « Festival Lyon Lumière » puis sous Gérard Collomb «Lyon 8 décembre Fête des Lumières » . Cette politique se rend cohérente en faisant de Lyon une ville « Lumière ».
Ceci corrobore ce que vous disaient nos collègues de la documentation régionale dans une précédente réponse qui ébauchait l'histoire de la fête :
"La fête des Lumières célèbre à Lyon l’installation, le 8 décembre 1852, de la statue dorée de la vierge couronnant la chapelle de Fourvière.
Avant le développement de la Fête des Lumières dans sa configuration actuelle, Lyon avait déjà fait de la lumière l’une de ses préoccupations,dès 1989 à travers le premier plan lumière instauré sous l’impulsion d’Henri Chabert, adjoint à l’urbanisme de Michel Noir alors maire. Le plan Lumière vise à mettre en valeur, grâce à un éclairage pérenne les monuments qui font la ville : clocher de la Charité, pont de la Guillotière, basilique de Fourvière… Le 8 décembre, les lumignons ont encore leur place mais ils doivent désormais cohabiter avec des projecteurs, des jeux lumineux.
Un article du Progrès du 7 décembre 1989 a d’ailleurs pour titre : « Un premier 8 décembre nouvelle manière ».
Autre exemple dans un article de la revue « l’Activité économique » de novembre 1990, on peut lire :
(…) La rue Victor Hugo mettra en scène un ballet de lumière sur ses façades avec des projections d’images géantes (…)
Vous pourriez consulter notre dossier d’articles de presse ( 19977-1992) cité ci-dessous.
Lyon a été l’une des premières villes à avoir eu l’intuition que se préoccuper des ambiances nocturnes était quelque chose d’essentiel à la valorisation d’un patrimoine très riche. L’époque est marquée par une profonde et rapide transformation du paysage nocturne, d’abord de l’hypercentre, puis avec une extension aux abords de celui-ci.
Le 8 décembre 1999 , lors du dixième anniversaire du plan, et grâce à un éclairage exceptionnel, ce fut l’apothéose pour le lancement du premier Festival Lyon Lumières .
Désormais la fête inclut le week-end précédent ou suivant le 8 décembre. Pendant quatre jours, des dizaines de spectacles lumineux profanes incendient les deux cents monuments illuminés mariant leurs lumières vives à celles plus sages, des luminions de la fête religieuse, que la mairie continue d’appeler de ses vœux.
[...]
En 2000 le festival prend le nom de Fête des Lumières. En 2002, le 8 décembre célèbre son 150e anniversaire."
C'est donc à Gérard Collomb, maire de 2001 à 2020 qu'on doit l'appellation officielle de "fête des lumières". Cependant, la base Europresse, qui vous permet de consulter à distance des périodiques avec votre abonnement BmL, recense de nombreux articles du "Progrès" utilisant l'expression "fête des lumières" (avec ou sans majuscule) depuis 1997. Nous pensons donc qu'à cette date la fête était déjà désignée ainsi de manière informelle.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter nos nombreux ouvrages sur la manifestation.
Bonne journée.
Selon le mémoire de Loréline Goudard, "La fête du 8 décembre à Lyon : nouveau marqueur d’enjeux d’une métropole[1999-2006]" (soutenu le 5 septembre 2007 à l'université Lyon 2 et consultable sur sciencespo-lyon.fr, l'appellation officielle de la manifestation a changé plusieurs fois de nom depuis la fin des années 1980, où les institutions municipales commencent
"[...] après l’essoufflement d’une fête quelque peu abandonnée par les pouvoirs,il a fallu attendre 1989 et l’arrivée à la mairie de Michel Noir qui a bien saisi l’intérêt que pouvait revêtir la réhabilitation de cette célébration qui avait été tant porteuse de sens dans le passé.C’est ainsi que se met en place une véritable politique du 8 décembre avec la création d’un logo, d’une désignation nationalement et internationalement identifiable, aisément traduisible : la fête du 8 décembre plus communément appelée «
Ceci corrobore ce que vous disaient nos collègues de la documentation régionale dans une précédente réponse qui ébauchait l'histoire de la fête :
"La fête des Lumières célèbre à Lyon l’installation, le 8 décembre 1852, de la statue dorée de la vierge couronnant la chapelle de Fourvière.
Avant le développement de la Fête des Lumières dans sa configuration actuelle, Lyon avait déjà fait de la lumière l’une de ses préoccupations,
Un article du Progrès du 7 décembre 1989 a d’ailleurs pour titre : « Un premier 8 décembre nouvelle manière ».
Autre exemple dans un article de la revue « l’Activité économique » de novembre 1990, on peut lire :
(…) La rue Victor Hugo mettra en scène un ballet de lumière sur ses façades avec des projections d’images géantes (…)
Vous pourriez consulter notre dossier d’articles de presse ( 19977-1992) cité ci-dessous.
Lyon a été l’une des premières villes à avoir eu l’intuition que se préoccuper des ambiances nocturnes était quelque chose d’essentiel à la valorisation d’un patrimoine très riche. L’époque est marquée par une profonde et rapide transformation du paysage nocturne, d’abord de l’hypercentre, puis avec une extension aux abords de celui-ci.
Désormais la fête inclut le week-end précédent ou suivant le 8 décembre. Pendant quatre jours, des dizaines de spectacles lumineux profanes incendient les deux cents monuments illuminés mariant leurs lumières vives à celles plus sages, des luminions de la fête religieuse, que la mairie continue d’appeler de ses vœux.
[...]
En 2000 le festival prend le nom de Fête des Lumières. En 2002, le 8 décembre célèbre son 150e anniversaire."
C'est donc à Gérard Collomb, maire de 2001 à 2020 qu'on doit l'appellation officielle de "fête des lumières". Cependant, la base Europresse, qui vous permet de consulter à distance des périodiques avec votre abonnement BmL, recense de nombreux articles du "Progrès" utilisant l'expression "fête des lumières" (avec ou sans majuscule) depuis 1997. Nous pensons donc qu'à cette date la fête était déjà désignée ainsi de manière informelle.
Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter nos nombreux ouvrages sur la manifestation.
Bonne journée.
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