SECURITE PUBLIQUE.
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 02/07/2016 à 07h25
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Question d'origine :
S.V.P.
Quelles sont, s'il en est, les différences de fonctions, moyens et attributions; entre le corps de la Police nationale et celui de la Gendarmerie elle aussi nationale, bien que le mot national soit, à mon avis, superflu pour cette dernière.
Si, traditionnellement, la Gendarmerie était plutot rurale, et la police plutot urbaine, que font, par exemple les brigades de Gendarmerie implantées en grande ville ou banlieue ?
Enfin, dans les corps de spécialisation ou d'élite, quelles sont sommairement les attributions exactes des BAC, BRI,CRS...et aussi RAID,GIGN,GIPN..? et je dois sans doute en oublier .. merci.
Réponse du Guichet
gds_et
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/07/2016 à 13h31
Bonjour,
Les gendarmes sont des militaires dont la zone d'intervention recouvre 95% du territoire, tandis que la police se concentre sur les grandes villes. Si la plupart de leurs missions se recoupent, certaines restent spécifiques aux policiers ou aux gendarmes :
Le statut et les droits des personnels.
Les policiers sont des civils, les gendarmes des militaires. Ni les policiers, ni les gendarmes ne disposent du droit de grève. Les policiers ont cependant, à la différence des gendarmes, le droit de se syndiquer. La police et la gendarmerie sont chapeautées par le Ministre de l'Intérieur.
Les missions .
Certains domaines d'action de la police et de la gendarmerie se recoupent : activités de police administrative (maintien de l'ordre public notamment), de police judiciaire, missions de secours, renseignement. Certaines missions restent cependant spécifiques aux policiers ou aux gendarmes. Il existe, par exemple, certaines missions militaires propres à la gendarmerie : la recherche de déserteurs, les enquêtes sur des délits commis dans l'armée ...
La zone d'intervention géographique.
La police intervient surtout dans les villes alors que la Gendarmerie a compétence sur l'ensemble du territoire.
Le logement
Le gendarme vit dans une caserne avec sa famille dans un logement qui lui est attribué par nécessite de service (il ne paye donc que les charges). Le policier quant à lui, se loge. Il bénéficie d'une aide au logement dans certains cas.
Le gendarme a son "logement" mais est disponible 24/24 en dehors de ses temps de permission (les vacances - 9 semaines/an)
Il y a encore une différence, minime, entre policiers et gendarmes :
A ancienneté égale un inspecteur (officier de police), titulaire du diplôme d'O.P.J. gagne plus qu'un gendarme, titulaire du même diplôme et ce pour un travail identique.(exercice de la police judiciaire).
En ce qui concerne les disparités entre CRS et Gendarmes Mobiles, lorsqu'ils sont en déplacement pour une manifestation : Les premiers couchent à l'hôtel, les seconds dans un cantonnement. Maintenant il n'y a plus que les gendarmes mobiles qui partent en outre-mer.
Source : la différence entre la gendarmerie nationale et la police, concoursgendarme.fr
Les zones de la police nationale
Les zones de la police nationale représentent 5 % du territoire, car il s’agit surtout du tissu urbain. La limite avec la zone de compétence des gendarmes est fixée à 20 000 habitants. Mais certaines villes peuvent être placées sous compétence de la police par décret. La police a compétence sur 1 721 communes, dont 124 sont gérées par la préfecture de police de Paris. Seuls les CRS ont compétence sur toute la zone de défense.
Les policiers peuvent être affectés dans différents services : sécurité publique, police judiciaire, CRS, service de la protection des hautes personnalités.
1. La sécurité publique
Présente dans tous les départements, elle est le service « généraliste » de la police nationale. Elle chapeaute 1 700 commissariats, bureaux, antennes et hôtels de police, et gère aussi Police secours. Elle accomplit 4 grandes missions : assistance, prévention et dissuasion, maintien et rétablissement de l’ordre public, police judiciaire.
Elle est composée de :
• 1 Direction centrale de la sécurité publique (DCSP)
• 99 directions départementales de la sécurité publique (DDSP) : soit un hôtel de police par département, sauf dans la petite couronne de Paris.
• Depuis le 14 septembre 2009 (décret 2009-898 du 24 juillet 2009), la préfecture de police a absorbé les trois DDSP de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, qui sont devenus des directions territoriales de sécurité de proximité (DTSP), regroupées, avec les forces de Paris, au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), forte de 26 000 policiers. La DSPAP travaille en coordination avec la Direction de l’ordre public et de la circulation et les pompiers de Paris.
• 426 circonscriptions : des commissariats pouvant couvrir une ou plusieurs communes.
La Direction centrale de la sécurité publique dispose du plus gros budget et des plus gros effectifs de la police nationale. Elle emploie plus de 78 000 fonctionnaires de police.
2. La police judiciaire (PJ)
La PJ est en charge des enquêtes avant ou après l’ouverture d’une information judiciaire. Elle regroupe environ 5 300 fonctionnaires (télécharger l’organigramme de la PJ). La police judiciaire, c’est :
• 1 direction centrale de la police judiciaire (DCPJ),
• 3 directions régionales (auprès de la préfecture de Paris, à Versailles et à Ajaccio), et
• 9 directions interrégionales.
3. Les Compagnies républicaines de sécurité (CRS)
Elles sont chargées, avec les services de la DCSP, du maintien de l’ordre public.
1. 1 direction centrale auprès du directeur général de la police nationale à Paris
2. 7 groupements interrégionaux installés aux sièges des zones de défense
3. Des unités territoriales, avec :
• 60 compagnies de service général (dites « compagnies maintien de l’ordre »);
• 1 compagnie (n°1) dédiée au Service de la protection (SDLP) ;
• 9 compagnies autoroutières et 6 unités motocyclistes zonales ;
• la CRS Alpes et des sections montagne ;
• la musique de la police nationale (formation annexe de la CRS n° 1).
4. Le service de la protection (SDLP)
Anciennement Service de protection des hautes personnalités, le SDLP, créé par un arrêté du 12 août 2013, mis en œuvre le 2 octobre 2013, est basé à Paris. Il a une antenne permanente à Strasbourg.
Le renseignement intérieur
Les activités du renseignement sont partagées entre 6 pôles : certains dépendent du ministère de la Défense, d’autres de l’Intérieur ou de l’Economie et des Finances. En janvier 2015, le Premier ministre a annoncé la création de 2 600 postes d’ici à 2017. En novembre, « seules » 900 personnes auraient été engagées, selon France Info.
> Ministère de l’Intérieur : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ex Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), est implantée par zones dans chaque département, créée en 2014, avec le Service central du renseignement territorial (SCRT), reprennent les missions des anciens RG (Renseignements généraux). Ses agents sont habilités « secret défense ». Rattachée directement au ministère de l’Intérieur depuis mai 2014, la DGSI devrait recruter plus de 300 agents contractuels d’ici 2019. Et probablement davantage depuis les attentats de 2015.
> Ministère de la Défense :
• Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE),
• Direction du renseignement militaire (DRM),
• Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD)
> Ministère de l’Economie et des finances :
• Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRE)
• Direction du renseignement et de l’action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN).
La protection des hautes personnalités
Le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) est basé à Paris et dispose d’une antenne permanente à Strasbourg.[…]
Les zones de la gendarmerie nationale
Ces zones correspondent à 95 % du territoire : zones rurales, périurbaines et les villes petites et moyennes.
Gendarmerie départementale
Elle constitue le gros des forces de gendarmerie et maille tout le territoire national grâce à une structure composée de plusieurs échelons. Dans un souci de simplification, la gendarmerie nationale a réorganisé sa chaîne de commandement en 2005, comme suit :
• 22 régions de gendarmerie. Cet échelon correspond à une région administrative. Son commandant a autorité sur les groupements de gendarmeries départementales et de gendarmes mobiles implantés sur ce territoire.
• Groupement de gendarmerie. Cet échelon correspond à un département, il est subdivisé en compagnies.
• Compagnie de gendarmerie. Cet échelon correspond à un arrondissement, il est subdivisé en brigades.
• Brigade territoriale de gendarmerie. Cet échelon correspond au canton. Les brigades peuvent fonctionner de manière autonome, ou être regroupées en communautés de brigades. C’est l’échelon le plus proche de la population. Les brigades de gendarmerie départementale reçoivent les plaintes, effectuent les enquêtes administratives et judiciaires et répondent aux appels d’urgence.
La gendarmerie départementale compte aussi des unités spécialisées :
• des unités de recherche tournées vers la police judiciaire
• des pelotons de surveillance et d’intervention, situés dans les zones les plus sensibles. Ils assurent des missions de surveillance générale et prêtent main forte en cas de crime, trouble de l’ordre public ou accident
• des brigades de prévention de la délinquance juvénile. Créées en 1997, leur but est préventif et dissuasif
• les unités de sécurité du réseau routier (escadrons départementaux de sécurité routière, brigades motorisées et pelotons d’autoroute)
• les unités de montagne (pelotons de gendarmerie de haute montagne et pelotons de gendarmerie de montagne)
• les sections aériennes
Gendarmerie mobile
Elle dépend du préfet de la zone de défense. Son action est déconcentrée. Le groupement de gendarmerie mobile intervient sur l’ensemble d’un département, en renfort de la gendarmerie départementale, pour des missions de maintien et de rétablissement de l’ordre et de la sécurité. Le groupement de gendarmerie mobile comprend de 4 à 7 escadrons. Un escadron comprend 5 pelotons. On compte 123 escadrons sur le territoire.
Garde républicaine
La Garde républicaine est basée à Paris. Outre les missions de prestige,elle assume, elle aussi, des missions de sécurité publique et peut prêter main forte à la gendarmerie départementale.
Les lieux d’exercice de la police municipale
Municipalité unique
La police municipale intervient sur le territoire de la commune, elle est alors placée sous l’autorité du maire.
Intercommunalité
Quelques polices municipales intercommunales ont vu le jour, permettant à plusieurs communes de mutualiser leurs moyens. Depuis 2002, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) peut recruter des policiers municipaux pour les mettre à disposition de ses communes membres, si elles le souhaitent. L’employeur est alors l’EPC, mais les agents sont placés sous l’autorité du maire de la commune où ils interviennent.
Depuis 2007, certaines communes signent entre elles une convention pour mutualiser un ou plusieurs agents de police municipale, ainsi que les équipements leur permettant de couvrir l’ensemble du territoire des communes signataires. Cela concerne les communes de moins de 20 000 habitants, qui forment un territoire continu de moins de 50 000 habitants. Quand les policiers travaillent sur le territoire d’une commune, ils sont placés sous l’autorité de son maire. Il y en aurait une quinzaine.
Source : infos.emploipublic.fr
En cas d’attentat terroriste, les zones de compétence n’ont plus lieu d’être, c’est la rapidité d’intervention qui est privilégiée :
En cas d’attentat de masse, la « primo-intervention » relève des premiers policiers et gendarmes sur les lieux, à savoir les brigades anticriminalité (BAC) et les Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig). Ces unités ont d’ailleurs récemment reçu de nouveaux équipements afin de mener à bien ce type de mission.
« En cas de tuerie de masse, c’est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes. Nous devons donc réagir le plus rapidement possible, comme nous devons constamment anticiper l’éventualité d’une telle attaque », a souligné M. Cazeneuve, en évoquant la « guerre du temps qu’implique désormais toute riposte antiterroriste. »
Aussi, « en cas d’attentat, il est impératif que les antennes du GIGN et du RAID puissent intervenir sans délais là où elles sont présentes, sans être entravées par des procédures complexes », a fait valoir le ministre. En clair, les zones de compétences attribuées à la police et à la gendarmerie n’auront plus lieu d’être en cas de crise.
« Une BAC de la Police nationale pourra assurer la primo-intervention en zone de compétence de la Gendarmerie parce qu’elle est alors à proximité du lieu de l’attentat au moment de sa mission, tandis qu’une antenne du GIGN pourra intervenir en zone de compétence de la Police nationale dans la mesure où elle est alors immédiatement disponible et la mieux dimensionnée pour neutraliser un commando terroriste », a pris comme exemple M. Cazeneuve.
En outre, le ministre a confirmé la création de 4 nouvelles antennes régionales du GIGN (Nantes, Tours, Reims et Mayotte) qui viendront s’ajouter aux 3 qui existent déjà (Dijon, Orange et Toulouse).
Même chose pour le RAID, qui disposera également d’une antenne à Toulouse, mais aussi à Montpellier et à Nancy. L’unité d’élite de la police est déjà présente à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg.
Quant à la BRI, elle verra ses effectifs doubler (elle compte actuellement un peu plus de 100 policiers).
« L’ensemble des agglomérations et territoires les plus sensibles sera ainsi couvert à bref délai », fait valoir le ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, ce nouveau schéma d’intervention prend en compte les capacités spécifiques de chaque unité d’élite. Chaque compétence devra ainsi être mise en « complémentarité » en fonction de la situation.
Enfin, le commandement sera unique mais « adaptable » en fonction de la situation. « C’est la règle des six C : cohérence dans la répartition des unités, coopération, commandement unique, coordination, compétences territoriales gelées, capacités rares mises en partage », a expliqué, à l’AFP, un responsable de l’Unité de coordination des forces d’intervention (Ucofi).
Source : Un nouveau schéma d’intervention pour les forces de police et de gendarmerie en cas d’attentat, zone militaire
Concernant les missions des unités d’élite de la police et de la gendarmerie, nous avons déjà répondu à cette question ici : RAID, GIGN, GIPN….
En complément vous pouvez consulter ces pages :
- La brigade de recherche et d'intervention, prefecturedepolice.interieur.gouv.fr
- Brigade Anti-Criminalité, police-nationale.net
- Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité, police-nationale.interieur.gouv.fr
Pour aller plus loin :
- Quel avenir pour la gendarmerie ?, senat.fr
- Compétence territoriale gendarmerie et police nationales, data.gouv.fr
- l'organisation structurelle de la gendarmerie nationale, concoursgendarme.fr
Bonne journée.
Les gendarmes sont des militaires dont la zone d'intervention recouvre 95% du territoire, tandis que la police se concentre sur les grandes villes. Si la plupart de leurs missions se recoupent, certaines restent spécifiques aux policiers ou aux gendarmes :
Les policiers sont des civils, les gendarmes des militaires. Ni les policiers, ni les gendarmes ne disposent du droit de grève. Les policiers ont cependant, à la différence des gendarmes, le droit de se syndiquer. La police et la gendarmerie sont chapeautées par le Ministre de l'Intérieur.
Certains domaines d'action de la police et de la gendarmerie se recoupent : activités de police administrative (maintien de l'ordre public notamment), de police judiciaire, missions de secours, renseignement. Certaines missions restent cependant spécifiques aux policiers ou aux gendarmes. Il existe, par exemple, certaines missions militaires propres à la gendarmerie : la recherche de déserteurs, les enquêtes sur des délits commis dans l'armée ...
La police intervient surtout dans les villes alors que la Gendarmerie a compétence sur l'ensemble du territoire.
Le gendarme vit dans une caserne avec sa famille dans un logement qui lui est attribué par nécessite de service (il ne paye donc que les charges). Le policier quant à lui, se loge. Il bénéficie d'une aide au logement dans certains cas.
Le gendarme a son "logement" mais est disponible 24/24 en dehors de ses temps de permission (les vacances - 9 semaines/an)
A ancienneté égale un inspecteur (officier de police), titulaire du diplôme d'O.P.J. gagne plus qu'un gendarme, titulaire du même diplôme et ce pour un travail identique.(exercice de la police judiciaire).
En ce qui concerne les disparités entre CRS et Gendarmes Mobiles, lorsqu'ils sont en déplacement pour une manifestation : Les premiers couchent à l'hôtel, les seconds dans un cantonnement. Maintenant il n'y a plus que les gendarmes mobiles qui partent en outre-mer.
Source : la différence entre la gendarmerie nationale et la police, concoursgendarme.fr
Les zones de la police nationale représentent 5 % du territoire, car il s’agit surtout du tissu urbain. La limite avec la zone de compétence des gendarmes est fixée à 20 000 habitants. Mais certaines villes peuvent être placées sous compétence de la police par décret. La police a compétence sur 1 721 communes, dont 124 sont gérées par la préfecture de police de Paris. Seuls les CRS ont compétence sur toute la zone de défense.
Les policiers peuvent être affectés dans différents services : sécurité publique, police judiciaire, CRS, service de la protection des hautes personnalités.
Présente dans tous les départements, elle est le service « généraliste » de la police nationale. Elle chapeaute 1 700 commissariats, bureaux, antennes et hôtels de police, et gère aussi Police secours. Elle accomplit 4 grandes missions : assistance, prévention et dissuasion, maintien et rétablissement de l’ordre public, police judiciaire.
Elle est composée de :
• 1 Direction centrale de la sécurité publique (DCSP)
• 99 directions départementales de la sécurité publique (DDSP) : soit un hôtel de police par département, sauf dans la petite couronne de Paris.
• Depuis le 14 septembre 2009 (décret 2009-898 du 24 juillet 2009), la préfecture de police a absorbé les trois DDSP de Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne, qui sont devenus des directions territoriales de sécurité de proximité (DTSP), regroupées, avec les forces de Paris, au sein de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), forte de 26 000 policiers. La DSPAP travaille en coordination avec la Direction de l’ordre public et de la circulation et les pompiers de Paris.
• 426 circonscriptions : des commissariats pouvant couvrir une ou plusieurs communes.
La Direction centrale de la sécurité publique dispose du plus gros budget et des plus gros effectifs de la police nationale. Elle emploie plus de 78 000 fonctionnaires de police.
La PJ est en charge des enquêtes avant ou après l’ouverture d’une information judiciaire. Elle regroupe environ 5 300 fonctionnaires (télécharger l’organigramme de la PJ). La police judiciaire, c’est :
• 1 direction centrale de la police judiciaire (DCPJ),
• 3 directions régionales (auprès de la préfecture de Paris, à Versailles et à Ajaccio), et
• 9 directions interrégionales.
Elles sont chargées, avec les services de la DCSP, du maintien de l’ordre public.
1. 1 direction centrale auprès du directeur général de la police nationale à Paris
2. 7 groupements interrégionaux installés aux sièges des zones de défense
3. Des unités territoriales, avec :
• 60 compagnies de service général (dites « compagnies maintien de l’ordre »);
• 1 compagnie (n°1) dédiée au Service de la protection (SDLP) ;
• 9 compagnies autoroutières et 6 unités motocyclistes zonales ;
• la CRS Alpes et des sections montagne ;
• la musique de la police nationale (formation annexe de la CRS n° 1).
Anciennement Service de protection des hautes personnalités, le SDLP, créé par un arrêté du 12 août 2013, mis en œuvre le 2 octobre 2013, est basé à Paris. Il a une antenne permanente à Strasbourg.
Le renseignement intérieur
Les activités du renseignement sont partagées entre 6 pôles : certains dépendent du ministère de la Défense, d’autres de l’Intérieur ou de l’Economie et des Finances. En janvier 2015, le Premier ministre a annoncé la création de 2 600 postes d’ici à 2017. En novembre, « seules » 900 personnes auraient été engagées, selon France Info.
> Ministère de l’Intérieur : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ex Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), est implantée par zones dans chaque département, créée en 2014, avec le Service central du renseignement territorial (SCRT), reprennent les missions des anciens RG (Renseignements généraux). Ses agents sont habilités « secret défense ». Rattachée directement au ministère de l’Intérieur depuis mai 2014, la DGSI devrait recruter plus de 300 agents contractuels d’ici 2019. Et probablement davantage depuis les attentats de 2015.
> Ministère de la Défense :
• Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE),
• Direction du renseignement militaire (DRM),
• Direction de la protection et de la sécurité de la Défense (DPSD)
> Ministère de l’Economie et des finances :
• Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRE)
• Direction du renseignement et de l’action contre les circuits financiers clandestins (TRACFIN).
La protection des hautes personnalités
Le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) est basé à Paris et dispose d’une antenne permanente à Strasbourg.[…]
Ces zones correspondent à 95 % du territoire : zones rurales, périurbaines et les villes petites et moyennes.
Elle constitue le gros des forces de gendarmerie et maille tout le territoire national grâce à une structure composée de plusieurs échelons. Dans un souci de simplification, la gendarmerie nationale a réorganisé sa chaîne de commandement en 2005, comme suit :
• 22 régions de gendarmerie. Cet échelon correspond à une région administrative. Son commandant a autorité sur les groupements de gendarmeries départementales et de gendarmes mobiles implantés sur ce territoire.
• Groupement de gendarmerie. Cet échelon correspond à un département, il est subdivisé en compagnies.
• Compagnie de gendarmerie. Cet échelon correspond à un arrondissement, il est subdivisé en brigades.
• Brigade territoriale de gendarmerie. Cet échelon correspond au canton. Les brigades peuvent fonctionner de manière autonome, ou être regroupées en communautés de brigades. C’est l’échelon le plus proche de la population. Les brigades de gendarmerie départementale reçoivent les plaintes, effectuent les enquêtes administratives et judiciaires et répondent aux appels d’urgence.
La gendarmerie départementale compte aussi des unités spécialisées :
• des unités de recherche tournées vers la police judiciaire
• des pelotons de surveillance et d’intervention, situés dans les zones les plus sensibles. Ils assurent des missions de surveillance générale et prêtent main forte en cas de crime, trouble de l’ordre public ou accident
• des brigades de prévention de la délinquance juvénile. Créées en 1997, leur but est préventif et dissuasif
• les unités de sécurité du réseau routier (escadrons départementaux de sécurité routière, brigades motorisées et pelotons d’autoroute)
• les unités de montagne (pelotons de gendarmerie de haute montagne et pelotons de gendarmerie de montagne)
• les sections aériennes
Elle dépend du préfet de la zone de défense. Son action est déconcentrée. Le groupement de gendarmerie mobile intervient sur l’ensemble d’un département, en renfort de la gendarmerie départementale, pour des missions de maintien et de rétablissement de l’ordre et de la sécurité. Le groupement de gendarmerie mobile comprend de 4 à 7 escadrons. Un escadron comprend 5 pelotons. On compte 123 escadrons sur le territoire.
La Garde républicaine est basée à Paris. Outre les missions de prestige,elle assume, elle aussi, des missions de sécurité publique et peut prêter main forte à la gendarmerie départementale.
La police municipale intervient sur le territoire de la commune, elle est alors placée sous l’autorité du maire.
Quelques polices municipales intercommunales ont vu le jour, permettant à plusieurs communes de mutualiser leurs moyens. Depuis 2002, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) peut recruter des policiers municipaux pour les mettre à disposition de ses communes membres, si elles le souhaitent. L’employeur est alors l’EPC, mais les agents sont placés sous l’autorité du maire de la commune où ils interviennent.
Depuis 2007, certaines communes signent entre elles une convention pour mutualiser un ou plusieurs agents de police municipale, ainsi que les équipements leur permettant de couvrir l’ensemble du territoire des communes signataires. Cela concerne les communes de moins de 20 000 habitants, qui forment un territoire continu de moins de 50 000 habitants. Quand les policiers travaillent sur le territoire d’une commune, ils sont placés sous l’autorité de son maire. Il y en aurait une quinzaine.
Source : infos.emploipublic.fr
En cas d’attentat terroriste, les zones de compétence n’ont plus lieu d’être, c’est la rapidité d’intervention qui est privilégiée :
En cas d’attentat de masse, la « primo-intervention » relève des premiers policiers et gendarmes sur les lieux, à savoir les brigades anticriminalité (BAC) et les Pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig). Ces unités ont d’ailleurs récemment reçu de nouveaux équipements afin de mener à bien ce type de mission.
« En cas de tuerie de masse, c’est durant les premières minutes que les terroristes font le plus grand nombre de victimes. Nous devons donc réagir le plus rapidement possible, comme nous devons constamment anticiper l’éventualité d’une telle attaque », a souligné M. Cazeneuve, en évoquant la « guerre du temps qu’implique désormais toute riposte antiterroriste. »
Aussi, « en cas d’attentat, il est impératif que les antennes du GIGN et du RAID puissent intervenir sans délais là où elles sont présentes, sans être entravées par des procédures complexes », a fait valoir le ministre. En clair, les zones de compétences attribuées à la police et à la gendarmerie n’auront plus lieu d’être en cas de crise.
« Une BAC de la Police nationale pourra assurer la primo-intervention en zone de compétence de la Gendarmerie parce qu’elle est alors à proximité du lieu de l’attentat au moment de sa mission, tandis qu’une antenne du GIGN pourra intervenir en zone de compétence de la Police nationale dans la mesure où elle est alors immédiatement disponible et la mieux dimensionnée pour neutraliser un commando terroriste », a pris comme exemple M. Cazeneuve.
En outre, le ministre a confirmé la création de 4 nouvelles antennes régionales du GIGN (Nantes, Tours, Reims et Mayotte) qui viendront s’ajouter aux 3 qui existent déjà (Dijon, Orange et Toulouse).
Même chose pour le RAID, qui disposera également d’une antenne à Toulouse, mais aussi à Montpellier et à Nancy. L’unité d’élite de la police est déjà présente à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Nice, Rennes et Strasbourg.
Quant à la BRI, elle verra ses effectifs doubler (elle compte actuellement un peu plus de 100 policiers).
« L’ensemble des agglomérations et territoires les plus sensibles sera ainsi couvert à bref délai », fait valoir le ministère de l’Intérieur.
Par ailleurs, ce nouveau schéma d’intervention prend en compte les capacités spécifiques de chaque unité d’élite. Chaque compétence devra ainsi être mise en « complémentarité » en fonction de la situation.
Enfin, le commandement sera unique mais « adaptable » en fonction de la situation. « C’est la règle des six C : cohérence dans la répartition des unités, coopération, commandement unique, coordination, compétences territoriales gelées, capacités rares mises en partage », a expliqué, à l’AFP, un responsable de l’Unité de coordination des forces d’intervention (Ucofi).
Source : Un nouveau schéma d’intervention pour les forces de police et de gendarmerie en cas d’attentat, zone militaire
Concernant les missions des unités d’élite de la police et de la gendarmerie, nous avons déjà répondu à cette question ici : RAID, GIGN, GIPN….
En complément vous pouvez consulter ces pages :
- La brigade de recherche et d'intervention, prefecturedepolice.interieur.gouv.fr
- Brigade Anti-Criminalité, police-nationale.net
- Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité, police-nationale.interieur.gouv.fr
- Quel avenir pour la gendarmerie ?, senat.fr
- Compétence territoriale gendarmerie et police nationales, data.gouv.fr
- l'organisation structurelle de la gendarmerie nationale, concoursgendarme.fr
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